TOURISME : LA MYTHIQUE RN.7 – D’ANTANANARIVO AU MASSIF DE L’ISALO

4 octobre 2023 Par mahefa Non

Nous sommes revenus quelques jours à Madagascar pour faire la traversée de la mythique Route Nationale 7 qui nous mène de la capitale Antananarivo vers le Massif de l’Isalo pour y découvrir enfin les piscines naturelles tant prisées par les touristes.

Après une nuit passée au Villa Mahefa – Antanimenakely Antananarivo et un petit déjeuner malagasy (vary mena sosoa et saosisy gasy d’Ampitatafika), nous sommes partis de bon matin pour enjamber l’Ikopa par le pont de Tanjombato et d’en traverser de nouveau un autre à Ambatofotsy.

Quelques kilomètres plus tard, nous visitons le village de Behenjy très réputé pour son foie gras et ses canards avant de joindre Ambatolampy lieu célèbre pour ses fonderies artisanales et de fabrication de marmites en aluminium.

Pressé d’arriver à Antsirabe, nous avons fait l’impasse de la visite du Massif de l’Ankaratra avec la possibilité de faire l’ascension du Mont de Tsiafajavona et de découvrir la forêt de Manjakatompo mais aussi l’opportunité de remonter vers Soavinandriana et Ampefy si on avait pris la bifurcation d’Ambohibary Sambaina.

Avant d’arriver dans la ville d’eau, nous profitons pour acheter les fameux fruits et légumes d’Andranomanelatra. Puis, nous entrons dans la capitale de la région Vakinankaratra pour y goûter le « Ranovisy », plonger dans l’eau revigorante et apaisante des piscines thermales « Ranomafana » et enfin d’y découvrir les belles ballades en pousse-pousses.

Nous quittons cette belle ville au milieu d’après midi pour aller dormir à Ambositra dans la région d’Amoron’i Mania et de contempler le lendemain les légendaires marqueteries et sculptures sur bois fabriqués par des artisans et de rallier ensuite Fianarantsoa berceau du catholisisme malgache en passant par Ambohimahasoa dans la région Haute Matsiatra.

Après la grande descente vers Ambalavao avec son papier Antaimoro et ses vignobles, nous commençons à appréhender le changement de paysage qui nous dévoile le plateau d’Ihosy et sa beauté sauvage.

En entrant dans le Parc National de l’Isalo, nous comprenons enfin l’attrait de ce paysage, de sa faune et sa flore par les touristes étrangers, où foisonnent les circuits de randonnées différents les uns des autres soit par la découverte de la fameuse « Fenêtre de l’Isalo » soit par les piscines naturelles soit par les nombreux canyons.

Le Parc National de l’Isalo est un massif montagneux situé dans la région d’Ihorombe, à 269 km de Fianarantsoa et à 700 km d’Antananarivo. Il s’étend sur une superficie de 81 540 hectares et est célèbre pour ses paysages grandioses et propices à la randonnée. Le parc est accessible via la RN7, une route mythique qui relie Antananarivo au Massif de l’Isalo. Cette route est très prisée par les touristes pour sa beauté naturelle et les piscines naturelles qu’elle abrite.

Le massif ruiniforme de grès continental datant du jurassique est unique en son genre et abrite une végétation rupicole endémique telle que des aloès, des euphorbes, des pachypodes, des kalanchoe, ainsi qu’une faune spécifique de cet habitat exceptionnel tels que des reptiles de rochers dont la grande majorité sont endémiques.

Les paysages du parc sont érodés sur un vaste lit d’herbes parsemé de forêt de « tapia » avec des formes du terrain attaqué par l’érosion. Les faunes de la Réserve Isalo comprennent 77 espèces avifaunes dont une espèce endémique de Madagascar, le Merle de Benson Pseudocosyphus bensoni, 39 reptiles dont 2 endémiques, et 14 espèces de primates.

Le parc national est ouvert tous les jours de 6h30 à 16h00. Les visites doivent être obligatoirement accompagnées par un guide local. Le tarif de guidage dépend du temps que vous allez passer dans le parc et est facturé à la journée.

Si vous cherchez un lieu où dormir près du parc, Ranohira est le lieu le plus intéressant. Il contient le plus d’hôtels et de restaurants. Il existe également des hôtels plus luxueux en dehors de la ville.

A l’issue de ce périple de six jours, nous sommes ébahis et très satisfaits de notre voyage et espèrent revenir rapidement sur cette Île Rouge de nos ancêtres. Malgré une situation de crise économique et de campagne électorale, le mois de septembre est une bonne période pour apprécier les Hautes Terres tout en respectant les recommandations en matière de sécurité.

MR (LCVM)